Champavert. Contes immoraux, par Pétrus Borel le lycanthrope.
Paris, Eugène Renduel, 1833. In-8 de 438 pages, plein chagrin noir à grains longs, dos richement orné de filets et fleurons dorés, plats et contreplats de même, gardes de soie moirée verte, couvertures conservées, non rogné, tranches dorées, étui doublé de velours, bordé de chagrin noir. Dos à peine éclairci. La reliure est signée Charles Lanoë.
La couverture et la page de titre sont illustrées d'une vignette macabre de Gigoux gravée par Godard. Edition originale rare, de surcroît avec les couvertures. "Livre sans équivalent, mystification lugubre, plaisanterie d'une terrible imagination" ou triomphe le "mot sinistre, semi-bouffon, semi-répugnant." Jules Clarétie. Tenu en belle estime par Baudelaire, Petrus Borel figure dans l'Anthologie de l'humour noir d'André Breton. « Ces contes immoraux surgissent du Romantisme comme s'ils avaient été écrits pour un lecteur d'aujourd'hui. C'est qu'ils ont touché le lieu d'absurdité où nous séjournons désormais. » Jean-Luc Steinmetz. Déchirure très proprement restaurée à trois feuillets, une page empoussiérée. Charles Lanoë, relieur né en 1881, fut l'un des premiers élèves doreurs de l'Ecole Estienne, inaugurée en 1896. Il travailla chez Ch. Meunier, Quesnel, puis il entra au service de Petrus Ruban, auquel il succéda en 1910. Fléty, p. 104; Carteret, I, 140; Vicaire, I, 864.