Lettres écrites d'Italie en 1812 et 13 à M. Charles Pictet.
Paris, J. J. Paschoud, 1816. 2 in-8 de 238 et 238-[2] pages, demi-chagrin noir à coins, dos lisses ornés de filets, roulettes et jolis fleurons dorés, filets dorés sur les plats, tranches mouchetées.
Édition originale de ces lettres écrites de Turin, Asti, Parme, Sarzanne, Florence, Pise, Sienne, Rome, Albano, Velletri, Terracine, Naples, Portici, Perugia, Ferrare, Bellinzona... et Genève. Quérard dans la France littéraire mentionne que la première édition est parue en 1815 sous le titre "Lettres sur l'agriculture de l'Italie". Ni la BNF ni la bibliothèques suisses ne possède cette édition de 1815, et tous mentionne l'édition de 1820 comme la seconde: on peut donc considérer notre édition comme la première.Officier au service de France (jusqu'en 1790), Lullin fut par la suite membre du Conseil général du département du Léman, premier inspecteur des dépôts de laine de mérinos du quatrième arrondissement français (1812), membre du Conseil représentatif de Genève (1814-1837) et maire de Satigny (1828). Ami de Germaine de Staël, il fréquentait assidûment le groupe de Coppet. Lullin fut l'un des plus importants agronomes genevois du XIXe s. et membre de nombreuses sociétés, notamment de l'Académie des sciences de Paris et de l'Académie des Georgofili de Florence. Rédacteur de la série "Agriculture anglaise" de la Bibliothèque britannique, il est l'auteur des Lettres écrites d'Italie en 1812 et 1813 (1816) sur l'agriculture italienne et du célèbre "Manuscrit venu de Sainte-Hélène d'une manière inconnue" (1817), mémoires attribués à Napoléon Ier qui firent sensation à l'époque. Libéral, proche de Jean Charles Léonard Simonde de Sismondi, avec qui il partageait un certain nombre d'analyses socio-économiques, Lullin exposa ses idées politiques dans les Lettres de Saint-James (1826-1830). Bel exemplaire.